En plus de l’accompagnement de communes et d’entreprises, Horizon d’Ailes, c’est aussi de la sensibilisation à la biodiversité dans les écoles !
2022 fut une année riche en collaborations, 3 écoles du 3ème arrondissement de Lyon nous ont fait confiance pour réfléchir à la place de l’école à la fois comme lieu d’apprentissage, et refuge de biodiversité au sein de la ville.
Nous prenons l’exemple souvent méconnu des chauves-souris pour introduire les problématiques liées à la protection de la biodiversité dans les milieux urbains. Avant de passer à l’action en construisant des abris !
1 ère étape : sensibilisation sur les chauves-souris
Après une introduction sur la biodiversité en ville, nous faisons avec les enfants un quiz sur les chauves-souris.
Au travers des thèmes suivants, nous cherchons à la fois à déconstruire les stéréotypes et potentiellement les peurs qu’il peut y avoir sur les chauves-souris, et surtout apporter des connaissances de bases aux enfants :
- Qu’est-ce qu’une chauve-souris ?
- Quels sont leurs modes de vie ?
- Quels sont leurs rôles ?
- Qu’est-ce qui les menace ?
Et surtout, comment les protéger et agir à son niveau !
2 ème étape : on passe à l’action !
Nous appelons notre démarche sensibilis’actions car nous pensons que la sensibilisation est une étape fondamentale mais insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’une action concrète sur le terrain.
La construction d’abris permet de pallier à la première cause de disparition des espèces et d’érosion de la biodiversité : la destruction et la fragmentation des habitats naturels.
Les abris que nous construisons avec les enfants sont des abris d’été. Ils permettent aux chauves-souris de venir se suspendre et de venir se reposer la journée, avant d’aller chasser la nuit. En termes de présence, pas de nid comme dans un nichoir à oiseau. Il faut repérer des traces comme des petits poils ou du guano pour savoir si l’abri a été occupé. Ou alors venir la nuit avec une batbox pour détecter les ultrasons.
Ces abris sont faciles à construire, et adaptés pour les pipistrelles communes qui sont menacées, mais qui peuvent revenir plus facilement en milieu urbain que certaines de leurs semblables. Elles ont adapté leur stratégie de chasse à la pollution lumineuse par exemple, et font des buffets à volonté avec les insectes des lampadaires.
Penser le gîte et le couvert
Mais il est également important de penser la chauve-souris comme faisant partie d’un écosystème. Pour permettre la venue des chauves-souris, il faut qu’elles aient la possibilité de se nourrir. Nous avons eu l’occasion de travailler en partenariat avec l’association BoomForest, ce qui a permis aux enfants de participer à la plantation d’une micro-forêt que vous pouvez aller admirer à côté de l’école Jules Verne, sur l’avenue Lacassagne au niveau de Grange Blanche. Cette micro-forêt va servir de lieu d’accueil aux insectes, qui seront mangés par les chauves-souris. La chaîne alimentaire sera donc restaurée !
3 ème étape : Installation des abris et autres aménagements
Après avoir construit les abris, notre équipe revient pour les installer. Les enfants sont toujours au rendez-vous pour nous donner un coup de main, peu importe la météo !
Pour l’installation, nous privilégions une orientation sud sud-est pour que les chauves-souris profitent de la chaleur du soleil la journée. Attention, pas moins de 2 m de hauteur sinon les chats n’en feront qu’une bouchée.
En plus des abris, nous avons également posé un gîte. À la différence des abris qui servent au repos estival, les gîtes visent plutôt l’après reproduction et l’éducation des petits.
Nous l’avons posé dans l’une des rues adjacentes à la place Guichard, saurez-vous le retrouver ?
Envie d’agir dans votre école ?